Sacré Cœur de Cahors
le 19 mars 2020
Sacré Cœur de Cahors
L’édifice actuel n’occupe qu’une partie de l’ensemble monastique construit par les Dominicains au XIII° siècle. On voit encore, à demi ensevelies sous le lierre, les ruines de la nef de l’église abbatiale, à l’est de l’église actuelle. Saccagé par les huguenots, des incendies, des inondations, le lieu resta un temps à l’abandon, puis on y installa une verrerie, et c’est seulement en 1851 que le diocèse récupéra les terrains et que l’église actuelle fut bâtie.
Consacrée en 1854 à la grande satisfaction des habitants de Cabessut dont les terres étaient en grande partie dédiées à des cultures maraîchères, elle devint le siège de la confrérie des jardiniers de Cahors. Le patron des jardiniers est Saint Maurille, évêque d’Angers, dont la belle statue en bois doré voisine, à droite de la nef, avec celle de Notre Dame de Fatima, fleurie et vénérée par les paroissiens d’origine portugaise.
On y fait des sépultures, des concerts aussi, mais l’essentiel demeure la messe du dimanche la plus matinale de Cahors, à 9 h 30. Notre assemblée offre, certes, une bonne moyenne d’âge, mais elle est faite de croyants fidèles, actifs pour chanter de bon cœur et heureux de prier ensemble. La lumière du matin dans les vitraux, la poésie des bouquets et aussi les proportions de l’église, grandes sans être écrasantes, contribuent au charme paisible et familial des célébrations. Nous aimons cette église des jardiniers d’autrefois où poussent aujourd’hui la sympathie et la fidélité.
M.T.Baux